Icône

Aidez-nous à poursuivre notre travail de recherche indépendant

Devenez membre

Transformation du secteur pharmaceutique : l’industrie ne remplit plus ses promesses

27 février 2019


Montréal, le 27 février 2019 — Alors que l’industrie pharmaceutique est en pleine mutation partout à travers le monde, au Québec, elle échoue à sa tâche de créer des emplois en dépit des nombreux avantages qui lui sont consentis. Pendant ce temps, les Québécois et les Québécoises continuent de payer des prix très élevés pour se procurer des médicaments. Dans une note socioéconomique publiée aujourd’hui, l’IRIS fait le point sur l’état du secteur pharmaceutique québécois.

« Au Québec, on a mis le pactole pour attirer les pharmaceutiques il y a une trentaine d’années. Depuis, l’industrie a beaucoup évolué et même si elle ne remplit plus ses promesses en matière d’emploi et d’investissement en R&D, on continue de lui offrir un soutien généreux prenant différentes formes », indique Guillaume Hébert, chercheur à l’IRIS. Entre 2008 et 2016, le secteur a connu une baisse de 20 % des emplois largement due aux suppressions dans les gros laboratoires.

« Non seulement on favorise l’industrie en amont avec des avantages fiscaux, mais en plus on la favorise en aval en lui garantissant des prix gonflés. Même si le gouvernement a aboli la règle des 15 ans et qu’il s’est donné la possibilité de réaliser des appels d’offres pour l’achat de médicaments génériques, la population doit toujours payer des prix parmi les plus élevés au monde en raison de l’aménagement des politiques publiques dans ce domaine », poursuit M. Hébert.

La solution : un régime d’assurance médicaments public et universel

« C’est l’industrie privée qui profite le plus du système actuel au détriment des Québécois·es, qui en paient le prix. La façon intelligente de sortir de cette spirale est de doter le Québec d’une assurance médicaments publique et universelle qui permettra notamment de négocier à la baisse le prix des médicaments. » Une étude parue il y a un an faisait valoir qu’un tel régime pourrait permettre de réduire de 3,8 G$ la facture annuelle des médicaments au Québec en plus d’en améliorer l’accessibilité.

Cliquez ici pour lire la note.