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Communiqué | Relance économique : le secretariat à la condition féminine doit faire partie de la cellule de crise de François Legault

8 mars 2021


Montréal, le 8 mars 2021 – Pour éviter que les femmes sortent encore une fois appauvries par la crise économique et sanitaire, le Secrétariat à la condition féminine doit avoir une place de choix dans la cellule de crise et de relance de François Legault. C’est ce que démontre l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) dans une étude accompagnée d’un microsite lancés aujourd’hui au sujet des effets néfastes des crises sur les femmes.

L’étude de l’IRIS montre que les crises passées ont toujours rendu les femmes plus vulnérables. « Afin de se relever de la crise actuelle sans sacrifier les femmes, le Secrétariat à la condition féminine doit avoir une place décisionnelle dans la cellule de crise et de relance de François Legault. On éviterait ainsi de reproduire les erreurs du passé. Quand on est aveugle à la question du genre, on reproduit des inégalités », explique Julia Posca, chercheuse à l’Institut.

Pour l’IRIS, chaque mesure devrait passer par le Secrétariat à la condition féminine pour s’assurer que les investissements pour la relance économique bénéficient autant aux femmes qu’aux hommes.

« Actuellement, la question des inégalités hommes-femmes est dans l’angle mort du gouvernement Legault. Le Secrétariat a l’indépendance et l’expertise pour évaluer si le plan de relance défavorise les femmes et identifier les moyens pour y remédier. Il est temps que le gouvernement se dote d’indicateurs pour valider les impacts de ses décisions sur l’égalité entre les femmes et les hommes », indique Mme Posca.

Avec cette proposition, l’IRIS veut éviter de voir les pouvoirs publics utiliser des recettes dépassées : « Pour balancer les colonnes de chiffres, les gouvernements investissent dans les domaines masculins et coupent dans les secteurs à prédominance féminine comme l’éducation et la fonction publique. La construction n’est pas le seul moteur économique : les emplois dans le secteur public sont bien répartis sur le territoire et rendent nos économies locales plus résilientes face aux crises », explique Mme Couturier, co-autrice de l’étude.

Faits saillants de l’étude sur la crise économique et sanitaire :

  • 3 fois plus de femmes que d’hommes ont quitté le marché du travail en plus de voir leur charge domestique s’alourdir durant la pandémie.
  • Celles qui ont conservé leur emploi se retrouvent très souvent dans des postes à risques élevés (ex. : préposées aux bénéficiaires, éducatrices en CPE)
  • Parmi les personnes infectées dans le réseau de la santé, 70 % sont des préposées ou des infirmières, 3 % sont des médecins.

Les crises frappent plus fort dans les communautés racisées
L’étude de l’IRIS montre aussi que les personnes racisées sont plus affectées par les crises et celle que l’on vit actuellement en est un bon exemple. Montréal-Nord, un arrondissement où près de 50 % des habitant·e·s sont des personnes racisées, est un des endroits qui a été le plus durement touché par la COVID. Pire encore, au Québec le taux de mortalité dû à la COVID est beaucoup plus élevé dans les quartiers où se retrouvent en majorité les personnes racisées.

Cliquez ici pour consulter la brochure.
Pour visiter le microsite, rendez-vous à http://crises.iris-recherche.qc.ca.

À propos de l’IRIS
Depuis 20 ans, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques analyse les politiques publiques et l’économie du Québec. À but non lucratif et indépendant, l’Institut produit et diffuse des recherches sur les grands enjeux de l’heure, tels que la crise climatique et environnementale, la marchandisation de l’éducation ou de la santé et la croissance des inégalités. 

Faits saillants

  • 3 fois plus de femmes que d’hommes ont quitté le marché du travail en plus de voir leur charge domestique s’alourdir durant la pandémie.
  • Celles qui ont conservé leur emploi se retrouvent très souvent dans des postes à risques élevés (ex. : préposées aux bénéficiaires, éducatrices en CPE)
  • Parmi les personnes infectées dans le réseau de la santé, 70 % sont des préposées ou des infirmières, 3 % sont des médecins.