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Le graphique du mois : une automobile par conducteur en 2020?

15 janvier 2020

  • Bertrand Schepper

Chaque année, je me surprends de certaines statistiques qui sont partagées à propos de l’utilisation des véhicules motorisés. Ainsi, on apprenait en 2019 que « [c]haque Québécois en âge de conduire possède en moyenne 1,06 véhicule ». Évidemment, cette donnée est intéressante et troublante, mais elle inclut des véhicules dont l’utilisation, bien que polluante, n’est pas la principale responsable des émissions de GES du Québec.

Pensons par exemple aux véhicules récréatifs (motoneiges et autres) ou aux véhicules utilisés comme outils (tracteurs et autres). De plus, le nombre de personnes en âge de conduire n’est pas équivalent au nombre réel de conducteurs et de conductrices qui utilisent une voiture.

Je propose donc dans le graphique qui suit de raffiner le portrait de l’utilisation de l’automobile au Québec en comparant le nombre de véhicules effectivement sur les routes au nombre de titulaires de permis de conduire depuis 2000.

Sources : ISQ, Nombre de titulaires d’un permis de conduire ou d’un permis probatoire selon le sexe et l’âge et Nombre de véhicules en circulation selon le type d’utilisation, le type de véhicule et l’âge du véhicule, Québec et régions administratives

En 2018, le ratio de véhicules routiers par rapport aux titulaires de permis a atteint 0,96, alors qu’il se chiffrait à 0,85 en 2000. Il s’agit d’une hausse importante (de près de 13%) et constante qui nous laisse croire que le ratio pourrait atteindre 1 cette année ou l’an prochain. 

On pourrait se rassurer en pensant que cette hausse est due à la présence grandissante des véhicules électriques ou hybrides sur nos routes, or, ceux-ci ne représentaient qu’environ 0,75 % des immatriculations en 2018. Il est donc plus probable que cette hausse soit le résultat de la progression de l’étalement urbain et du manque d’alternatives viables à l’auto solo.

Afin de venir à bout des bouchons de circulation qui sont le lot quotidien d’un nombre grandissant de gens, et afin de réduire significativement nos émissions de GES, il est ainsi pressant de prendre des mesures qui feront diminuer le nombre d’automobiles qui circulent sur les routes du Québec.

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