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En un graphique: la frénésie immobilière à Montréal

27 mai 2021

  • Guillaume Hébert

La frénésie de l’immobilier n’a rien d’une illusion. Le graphique ci-bas montre que la forte augmentation de l’indice des prix des propriétés a cours depuis le milieu des années des années 2000 dans la région métropolitaine de Montréal, mais que cette augmentation est vertigineuse depuis deux ans (courbe bleue pâle).

L’achat d’une maison est souvent la plus grande dépense que réalisera un ménage au cours de sa vie; c’est pourquoi il est tout aussi frappant de voir à quel point le revenu médian (courbe bleu foncé) au Québec a évolué bien lentement si on le compare à celui des propriétés. Depuis deux ans, il s’agit en fait d’un véritable décrochage alors que les courbes, dont l’évolution connaissait déjà une évolution assez différente, sont complètement disjointes. On comprend que face à une telle évolution, l’accès à la propriété devient prohibitif pour un nombre croissant de ménages.

Rajoutons à ce portrait que l’évolution des taux des prêts hypothécaires a pour sa part largement favorisé l’accès à la propriété étant donné leur réduction drastique depuis la fin des années 2000 (courbe pointillée). Est-ce que cela signifie que l’accessibilité s’est maintenue en dépit de la frénésie du marché ? Eh bien non. L’indice d’accessibilité à la propriété calculé par la firme JLR, qui compare le salaire hebdomadaire médian au « paiement hypothécaire type », a en fait diminué de 10,2 % entre mars 2020 et mars 2021. Il faudra donc continuer d’examiner dans les mois à venir l’évolution du marché immobilier et son incidence sur la situation financière des ménages, dont le niveau d’endettement représente un facteur de vulnérabilité pour l’économie canadienne.

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