Les investissements dans la fonction publique, un moteur pour l’économie canadienne ?
25 septembre 2019
Montréal, le 25 septembre 2019 – Investir dans la fonction publique fait croître l’économie. Alors que la question du nombre de fonctionnaires surgit régulièrement en campagne électorale, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomique (IRIS) a analysé les données de retombées économiques pour chacune des provinces et territoires au Canada depuis les années 1980. Malgré ses effets bénéfiques, la note socioéconomique publiée aujourd’hui relève une tendance générale à la diminution relative du nombre d’emplois dans la fonction publique, notamment au niveau fédéral où 25 000 emplois ont été supprimés en 2011.
Dans toutes les provinces
L’étude montre l’effet structurant de la fonction publique dans la stabilité économique, la relance qui suit une crise de même que pour les régions dont l’économie est peu diversifiée. « Les dépenses dans la fonction publique contribuent à la vitalité économique de toutes les provinces et tous les territoires canadiens », indique d’entrée de jeu François Desrochers, chercheur associé à l’Institut. Coauteur de l’étude, Bertrand Schepper ajoute qu’« en moyenne, chaque dollar investi dans la fonction publique fédérale génère des retombées de 1,77 $. »
Effet multiplicateur de chaque M$ investi dans la fonction publique fédérale sur le PIB des provinces et territoires
Transition écologique
Ces retombées sont encore plus grandes dans les régions dont l’économie est peu diversifiée. « L’argent dépensé dans la fonction publique a des impacts plus grands sur l’emploi et le PIB dans les provinces qui ont une plus faible diversité industrielle, analyse M. Desrochers. D’un point de vue économique, investir dans ces provinces permettrait d’augmenter leur résilience et pourrait faire partie d’une stratégie de transition hors des énergies fossiles. »
Femmes et marché du travail
Enfin, le secteur public, qui engage plus de 63 % de femmes, offre des emplois de meilleure qualité que la moyenne. « La présence d’une fonction publique forte contribue à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes sur le marché du travail », conclut ainsi Bertrand Schepper.
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