Trois mythes sur la crise immobilière
29 juin 2022
La pandémie a marqué un tournant dans le discours sur le logement. Longtemps débattue ou minimisée, l’existence même d’une crise du logement fait aujourd’hui l’objet d’un consensus médiatique grandissant. Cette convergence récente de l’opinion publique s’articule fréquemment autour de certaines idées convenues. Sans être inexactes, ces manières de parler de la crise s’accompagnent d’angles morts qui éclipsent la pleine mesure de la situation. L’IRIS propose ici d’éclaircir ces lieux communs de la crise immobilière et leurs impacts sur l’accès au logement.
Faits saillants
- Mythe no 1 : Montréal est plus abordable que Vancouver et Toronto | Cette formule maintient un rapport d’équivalence avec des villes qui pulvérisent des records mondiaux en matière d’inabordabilité. La situation est très mauvaise à Vancouver et à Toronto ; affirmer qu’elle est meilleure à Montréal ne signifie pas pour autant qu’elle soit bonne.
- Mythe no 2 : Il faut augmenter l’offre de logements | Une offre de logement insuffisante est condamnée à demeurer chronique si une certaine culture de stimulation de la demande au Canada – par le biais, notamment, de mesures de soutien à l’accès à la propriété – n’est pas revue et corrigée en profondeur.
- Mythe no 3 : Les jeunes rêvent d’accéder à la propriété | Le discours du rêve permet au gouvernement fédéral d’entretenir une position d’innocence face à la crise du logement en se présentant comme un intermédiaire salvateur qui exauce des rêves, plutôt que comme un architecte majeur de la crise du logement au Canada.