Des cavistes pour améliorer l’offre de produits alcooliques ? Exploration d’une offre privée et publique au Québec
12 mai 2022
Faits saillants
- Le marché québécois de l’alcool est un marché partiellement libéralisé où une entreprise publique, la Société des alcools du Québec, côtoie des entreprises privées, principalement des dépanneurs et des épiceries.
- La consommation d’alcool de la population québécoise a évolué dans les dernières décennies au profit des vins, vendus principalement par la SAQ, et au détriment de la bière, vendue principalement par le secteur privé.
- Les provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, où le marché de l’alcool est pleinement ouvert aux entreprises privées, n’offrent pas une plus grande sélection de produits à leur clientèle et les magasins de spécialité sont concentrés dans les villes de grande taille.
- Rien n’indique qu’au Québec, une plus grande ouverture du marché des vins et des spiritueux à de nouveaux acteurs privés qui exploiteraient de petits commerces connus sous l’appellation de « cavistes » ferait augmenter l’offre de produits pour la clientèle.
- Notre analyse du marché québécois des vins et spiritueux révèle que le segment des produits de spécialité serait peu rentable pour une majorité de petites entreprises. Selon nos scénarios, seules les régions de Montréal, la Capitale-Nationale, la Montérégie et l’Outaouais rencontrent les conditions nécessaires pour que des cavistes privés puissent s’y établir et prospérer.
- Le modèle d’affaires de la SAQ pourrait évoluer pour accroître l’offre de produits de spécialité en succursales et donner un rôle plus grand au personnel de l’entreprise dans le développement de cette offre.