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Bonne fête aux pères (présents)

16 juin 2014

  • Eve-Lyne Couturier

Hier c’était la fête des pères. Ceux et celles qui me connaissent bien (ou me lisent régulièrement) savent que je déteste l’expression « bon père de famille », surtout quand on parle de gouvernement. Je veux bien que cela réfère à une expression juridique, mais celle-ci est démodée et renforce une image de paternité limitée et réductrice. Contrairement à ce que certains sites web semblent prétendre, il n’y a pas qu’une seule manière d’être père, soit d’être un homme stéréotypé, conjoint d’une femme stéréotypée. Les familles sont plutôt de diverses formes, les pères tenant des rôles différents selon les cas.

L’image du père qui travaille de longues heures et s’éreinte afin de permettre à sa famille d’avoir les moyens de ses ambitions, à ses enfants de réaliser leurs rêves en grandissant est toutefois persistante. Bien entendu, aujourd’hui, avec les congés parentaux (dont les 5 semaines de congé de paternité non transférables), la relation de proximité avec l’enfant semble prendre de l’importance pour tous les parents. On voit de plus en plus de pères reconnaître l’importance de faire partie de la vie de leur progéniture, de voir grandir ces enfants qu’ils aiment. Cette nouvelle réalité fait partie des transformations que l’on voit aussi dans le marché du travail. Par exemple, on veut des congés de maladie pas juste pour soi, mais pour pouvoir prendre soin de ses enfants quand c’est nécessaire, que l’on soit mère ou père. Si la petite dernière a une otite, on espère que l’employeur comprendra l’importance, que l’on soit mère ou père, de devoir partir plus tôt du bureau. Ce n’est plus (ou de moins en moins) la responsabilité de la mère.

Aux États-Unis, les congés parentaux sont encore à l’initiative des employeurs. Un congé de maternité non-payé de 12 semaines est possible, mais pour pouvoir l’utiliser, encore faut-il avoir les moyens de se l’offrir. Pourtant, plusieurs études ont démontré dans le passé que les compagnies qui décident d’offrir des mesures pro-familles dans leurs entreprises se retrouvent gagnantes quant à leur chiffre d’affaires. Il semble même que des semaines de travail de plus de 40 heures ont un impact négatif sur la productivité.

Ce n’est pas la première fois qu’on le dit : une réduction du temps de travail serait à l’avantage de tout le monde. Avoir des parents présents dans la vie de leurs enfants aussi.

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