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CDPQ et le REM, un projet qui démantèle le réseau de transport en commun de Montréal

2 mars 2017

  • Bertrand Schepper

Le Réseau électrique métropolitain (REM) et la nouvelle filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, CDPQ Infra, font couler beaucoup d’encre. Le mégaprojet de REM est un train électrique qui reliera la Rive-Sud de Montréal, l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, le centre-ville de Montréal, l’ouest de l’île et Deux-Montagnes ; il sera financé non par le gouvernement ou par un consortium privé, mais par une filiale privée de la Caisse, un investisseur institutionnel au Québec.

Pour certain·e·s, il s’agit de la mise en place d’un mode de financement d’infrastructures publiques qui ouvrira des horizons pour le Québec. Pour d’autres, ce n’est rien de plus qu’une forme de partenariat public-privé. Récemment, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) s’est montré très critique face au projet de la CDPQ en le qualifiant d’incomplet, notamment sur les questions économiques. Le BAPE croît que le REM ferait peu pour atteindre les objectifs de déplacement propres au transport en commun à Montréal. De plus, l’indépendance de CDPQ Infra nuirait à la planification du transport en commun dans le grand Montréal. Malgré ces conclusions, plusieurs acteurs des milieux politiques, dont le maire de Montréal et le premier ministre du Québec, se sont portés à la défense du projet de REM.

Dans cette note socioéconomique, l’IRIS étudie le modèle de financement de CDPQ Infra, puis les différents aspects du projet de REM. Nous montrons qu’il ne s’agit ici ni d’un partenariat public-privé (PPP), ni d’un projet de transport public efficace, mais bien d’une brèche ouvrant la porte à la privatisation du transport en commun au Québec.

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