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Le professeur Gilles Gagné démonte le sous-financement universitaire

15 mai 2012

  • Eric Martin

Dans une note de recherche publiée sur notre site Web, Gilles Gagné, professeur au Département de sociologie de l’Université Laval, démonte la thèse du sous-financement universitaire mise de l’avant par la CRÉPUQ.

En étudiant la répartition du financement universitaire, le professeur Gagné démontre qu’il existe en réalité de grandes inégalités entre le financement que reçoivent les universités, une disparité dans le financement des disciplines et des types d’étudiant-e-s. D’un côté, les humanités et les petites universités régionales qui ont peu de ressources, de l’autre, les domaines de sciences et technologies qui s’accaparent la plus grande part des ressources.

Selon Gilles Gagné, à moins de tenir un débat sur la nature et les finalités du financement universitaire, de nouvelles sommes seraient englouties par un  les établissements et domaines qui sont déjà les mieux financés en « recherche ». La justice sociale ne loge donc pas dans quelque « règlement du sous-financement », mais d’abord dans un examen des inégalités déjà présentes au sein du système universitaire entre les programmes et les établissements. Par exemple, les chercheurs en sciences, santé et technique reçoivent 309 939,40$ par diplômé, en fonds de recherche, contre 19 499,95$ par diplômé des humanités.  Il est donc manifeste que le « sous-financement » qu’éprouvent les étudiant-e-s des humanités est moins dû à un manque de revenus ou d’intrants dans le système d’éducation qu’aux priorités qui orientent l’allocation de ces ressources vers les secteurs jugés profitables pour l’économie. Le débat n’est donc pas un débat quantitatif sur la somme des ressources, mais un débat qualitatif sur les finalités normatives qui orientent la pratique dans l’université.

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